Lutter contre les cystites : Renforcer l’hygiène (conseil 2/5)
Exceptionnellement, la récidive des cystites peut être liée à un défaut d’hygiène. C’est le cas de patientes très âgées, peu mobiles, avec incontinence massive et port de protections.
Bien souvent, les patientes sujettes aux cystites ont une très bonne hygiène intime, voire même excessive, ce qui engendre des déséquilibres de la flore, avec une susceptibilité accrue aux infections.
Quelles études ont été menées à ce sujet ?
Même s’il est difficile d’organiser des études pour étudier de simples mesures d’hygiène, il a été prouvé qu’un simple lavage quotidien de la vulve limite la prolifération des germes intestinaux sur le périnée et donc leur migration vers l’urètre et la vessie.
De même, une étude britannique portant sur les habitudes d’essuyage aux toilettes a montré un impact significatif sur le risque de développer une infection, selon que l’on procède à un essuyage d’avant en arrière (essuyage recommandé) ou d’arrière en avant.
Persad et Al.Association between urinary tract infection and postmicturition wiping habit.Acta Obstet Gynecol Scand 2006 ; 85(11) :1395-6.
Les douches vaginales, essuyages et utilisations pluriquotidiennes de lingettes n’ont fait l’objet d’aucune publication. A ce jour, leur efficacité dans la lutte contre les cystites n’est pas démontrée.
De plus, elles sont suspectées de perturber l’équilibre de la flore périnéale (cutanée et vaginale).
Il est donc d’usage de recommander une hygiène classique, externe, sans douche vaginale, sans produits (même dits à usage intime) directement en contact avec les muqueuses.
Après la selle, mieux que l’essuyage, la douchette (nettoyage externe du périnée à l’eau) au bidet ou dans la cabine de douche est conseillée.
Sans avoir été évalué, il paraît logique que la réduction de la charge bactérienne présente dans les selles par lavage soit bénéfique par rapport à un simple essuyage.
IMPORTANT :
En cas de fièvre, symptômes persistants, intenses et/ou inhabituels, consultez un médecin rapidement.
Ces conseils ne peuvent seuls se substituer à un avis médical.